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  • : Le blog de Le SNJ de la SNIC
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Les élus du syndicat national des journalistes de la  Société normande d'information et de communication (ex-Société normande de presse, d'édition et d'impression ou SNPEI)  vous proposent ce blog. Essentiellement à destination des salariés de Paris-Normandie, du Havre-Libre, du Havre-Presse, de Liberté-Dimanche (et de ses avatars) et du Progrès de Fécamp, ce blog a pour ambition de vous apporter les informations syndicales de l'entreprise, à l'exclusion des résultats économiques pour des raisons de confidentialité.
Le directeur de publication de ce blog est : Benoît Marin-Curtoud (snj_snic@yahoo.fr et b.marincurtoud@presse-normande.com). Les commentaires postés sur ce blog seront, le cas échéant, modérés, le SNJ se devant de respecter les lois sur la presse, sur la diffamation, sur la propriété intellectuelle.

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Face aux difficultés -qu'elles soient économiques ou déontologiques - qui rendent l'exercice du métier de journaliste de plus en plus difficile, face à la crise économique tout court, les élus de la SNIC vous proposent ce blog. Un outil pour vous permettre de réagir, d'exprimer vos attentes.
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rubon0
28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 15:12

Si le SNJ n'est pas représenté au sein des journaux gratuits de la Comareg (groupe GHM), un tract intersyndical du CE de cette entreprise résume l'exaspération des salariés face aux décisions de l'actionnaire GHM. Le tribunal de commerce de Lyon rendra ce mardi 30 novembre sa décision quant à l'avenir de la Comareg et d'Hebdoprint, soit 2500 salariés.

 

 

 

 

CONSULTATION SUR LE PROJET DE DEPOT D'UNE DEMANDE D'OUVERTURE D'UNE PROCEDURE COLLECTIVE

MOTIVATION DU COMITE D'ENTREPRISE

CGT-FO-CFDT-CFTC


Nous sommes consultés aujourd'hui, le 25/11/2010, dans l'urgence sur un projet de dépôt d'une demande d'ouverture d'une procédure collective près le Tribunal de Commerce.

Alors que le CE a alerté depuis de nombreux mois sur l'avenir industriel d'Hebdoprint et de ses emplois, le calendrier de ladite procédure était déjà prévu avec le dépôt le 26 novembre pour une décision probable le 30. On voudrait nous faire croire qu'ont été décidés la mise en sauvegarde pour Hebdoprint et le redressement judiciaire pour Comareg dans le courant du mois de novembre. Nous croyons, nous, que c'était parfaitement anticipé et que n'était plus attendu que le feu vert du Conseil d'Administration de GHM qui s'est tenu le 29 octobre et au cours duquel GHM a officialisé son désengagement total du pôle gratuits.

Le manque de transparence dont a fait preuve la direction GHM tout au long des 18 derniers mois n'a d'égal que le mépris qu'elle nous porte lorsqu'elle nous met devant le fait accompli. Mépris qu'elle nous portait déjà du temps où la Comareg remplissait les poches de nos actionnaires et ne nous redistribuait que des augmentations générales indignes.

Paraît-il qu'aucun dividende n'aurait été perçu mais alors qu'on nous accordait « royalement » 50 euros par mois sur 13 mois pour 700 salariés (soit 650 euros/an/salarié), la douzaine d'actionnaires, elle, s'octroyait 900.000 euros à partager (soit 75.000 euros chacun à ne rien faire). La vache à lait que nous incarnions a permis à Philippe Hersant entre autre, d'acquérir le Pôle Sud et l'achat d'une rotative à l'Union de Reims. Et aujourd'hui il faudrait être compréhensifs et payer de nos emplois les grossières erreurs d'un patron qui n'a pas voulu se poser de question au moment où il l'eut fallu.

Alors qu'une loi prévoyait une négociation sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences avec une vision sur la stratégie de l'entreprise, que les organisations syndicales réclamaient la concrétisation de l'anticipation de l'évolution de nos métiers, Philippe Hersant s'est reposé sur ses lauriers et a encaissé la « tune » !

Toute cette richesse que nous avons produite par notre travail chez Comareg et chez Hebdoprint, nous la revendiquons ! C'est aux salariés qu'elle appartient et il serait juste qu'elle lui soit redistribuée ! Mais où est-elle justement cette richesse ? A qui a-t-elle profité ? A-t-elle servi à l'investissement dans de nouveaux outils industriels ? A-t-elle servi à anticiper l'évolution du modèle économique ?, personne ne pouvait prévoir une telle crise conjoncturelle (encore que !) mais la crise structurelle, nous, les salariés, nous a interpellés maintes fois et la seule réponse a été l'aveuglement par l'argent..

Ou alors y a-t-il une autre explication ? La direction de GHM est-elle si incompétente ?

Ou n'y a-t-il pas, depuis les débuts de la crise en août 2008, et même après, une réelle volonté de GHM de

nous laisser pourrir et mourir ?

Le redressement judiciaire de Comareg et la mise en plan de sauvegarde pour Hebdoprint (qui nous est présentée comme « moins pire ») sont bâtis, nous dit-on, sur un plan de continuation. Mais lequel ?

Encore une fois, il nous est demandé de faire confiance alors que rien ne nous est dévoilé ! Permettez-nous de douter de ce plan de continuation, fantôme jusque-là pour nous, car si on s'en réfère à l'incapacité de GHM pour innover et gérer des solutions en amont, qu'en sera-t-il dans l'urgence ? Car, enfin l'objectif prioritaire de GHM, en déclenchant ces procédures judiciaires, est bien que GHM s'en sorte aux moindres frais !

GHM ne veut pas payer les futurs plans sociaux ? Qu'à cela ne tienne : l'Etat le fera et ça commence tout de suite avec la prise en charge des salaires du mois de novembre 2010 par l'assurance de garantie des salaires ! C'est une assurance privée, nous direz-vous, mais très franchement est-ce que cela change quelque chose au fait que Philippe Hersant nous lâche purement et simplement ? Il demande à l'Etat d'assumer son incompétence, ces erreurs et sa boulimie financière. Cela nous coûterait, à nous salariés, nos emplois, pour que « Monsieur » continue de se la couler douce sur les rives du Lac Léman côté Suisse, sans même payer d'impôts en France ?

Comment, en ces circonstances, accepter sans ciller les sacrifices que l'ont nous laisse pressentir ?

« Comprendre la nécessité de mesures d'urgence de réduction des coûts... » ne signifie sans doute t-il pas la poursuite de la perte du pouvoir d'achat, des conditions de travail au rabais, des attaques sur l'emploi, tant en qualité qu'en quantité ?

Et cela coûterait à nous, contribuables, l'apurement des dettes de Comareg ?

Et comme tout est envisageable, un repreneur potentiel reprendrait Comareg sans les pertes, avec un nombre de salariés fortement réduit, pourquoi pas « un autre » Hersant puisque la marque « ParuVendu » appartient à GHM ?

En aucun cas, les représentants des salariés ne peuvent émettre un avis favorable. Les salariés ont droit à de réelles perspectives d'avenir et quelques-uns d'entre eux sont venus l'exprimer au dernier CE extraordinaire convoqué le 22 novembre. Un projet élaboré par et avec les salariés visant notamment à ne pas être entièrement dépendant d'un seul client. Nous avons un potentiel industriel et humain et il nous paraît vital que chacun développe ses compétences pour qu'ensemble nous assurions l'avenir d'Hebdoprint.

TORCY,

le 25 novembre 2010

'argent..

 

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 11:55

Groupe Hersant Media est dans la tourmente. Entre les dettes du groupe qui restent à honorer, les pertes des journaux d'annonces gratuits et les inquiétudes des salariés, la situation devient de plus en plus précaire, comme le montre cette revue de presse et ces quelques actions syndicales dans le groupe.

Ainsi, dans sa plus récente missive, la Lettre A n'hésite pas à parler du démantèlement du groupe...


Le Groupe Hersant Médiaen cours de démantèlement?
par NM
Selon notre confrère de La LettreA, qui propose bien souvent en primeur une actualité particulièrement bien renseignée, un possible démantèlement du
Groupehersant Médiapourrait être en cours:...
tahiti-infos - http://www.tahiti-infos.com/

Selon La Lettre A, GMH veut vendre Paris-Normandie. Mais son endettement pourrait le contraindre à céder ses deux "pépites", Nice-Matin et La Provence.

La Lettre A signale aussi qu'un mandataire ad hoc, Laurence Lessertois, vient d'être désigné chez GHM pour une conciliation avec les créanciers. Philippe Hersant, explique le site d'information, a certes cédé récemment sa participation dans l'Est Républicain, soldant ainsi un dossier qui trainait depuis quelques années. Mais la rentrée d'argent de cette cession ne serait pas suffisante. D'où la nécessité d'autres arbitrages. Ainsi, est-il noté, le banquier d'affaires Arnaud Perez, associé chez Aucteor, a été chargé de trouver un repreneur pour Paris-Normandie. Mais là aussi problème : ce quotidien n'étant pas dans une santé financière florissante, son niveau de valorisation risque d'être faible et en tout cas insuffisant pour calmer les créanciers.

 Le regard se tourne donc vers deux valeurs beaucoup plus sûres, Nice-Matin et La Provence. Les deux "pépites" du groupe, rachetées en 2007 à Lagardère. Elles pourraient notamment intéresser Michel Lucas, le Directeur général du Crédit Mutuel (le même qui a racheté les parts de l'Est Républicain) ou bien sûr Bolloré qui, après avoir étendu Direct Azur jusqu'à Cannes, prépare le lancement au premier trimestre 2011 de sa télévision azuréenne. Toujours selon La Lettre A, Philippe Hersant ne souhaiterait pas vendre et voudrait conserver ses deux titres phares. Les difficultés de la Comareg pourraient toutefois bel et bien l'y contraindre.

 

 

Côté sud, le SNJ craint de payer les pots cassés, comme en témoigne ce communiqué.

 

SNJ Côte d'Azur/Var/Corse

 

Le 24 novembre 2010

 

Sombres coupes claires
à la rédaction ?!

Attention, la rédaction de Nice-Matin et Var-matin ne sera pas le bouc émissaire de GHM.

Attention, les tentatives de culpabilisation ne passeront pas dans une rédaction où le flux tendu est devenu le quotidien.

Alors que l'entreprise bruisse de rumeurs de coupes claires dans les effectifs de la rédaction, que lors du dernier CE, on nous brandissait le spectre d'un accord présumé paritaire par lequel nous aurions avalisé le principe du non remplacement de 46 journalistes en 2007, le SNJ entend faire une petite mise au point. Pas si petite d'ailleurs.

Les 46 non remplacements de journalistes, le SNJ ne les a pas signés. On se réfère au plan Horizon 2011 pour les justifier : qu'à cela ne tienne. Le SNJ fut le seul syndicat à ne pas avoir ratifié le plan de modération salariale, seul accord soumis alors aux organisations syndicales.

Ce refus n'était en rien une manière de nous opposer au plan Horizon 2011. L'intersyndicale, ces derniers mois, a démontré sa volonté farouche de faire aboutir le plan de modernisation industrielle.

Mais aujourd'hui, GHM va, ou voudrait, nous faire avaler la nécessité impérieuse et soit disant partagée de tailler dans la masse salariale pour compenser le déficit que Nice-Matin aurait causé à GHM.

Un comble ! On reproche gentiment à tous les salariés de Nice-Matin/Var-matin d'avoir fait perdre 10 millions d'euros à GHM.

On oublie au passage que cet argent n'a pas été perdu. Il n'a simplement pas été gagné par Nice-Matin qui a dû pallier les défaillances financières de GHM.

On oublie que Nice-Matin verse 2,4 M€ par an de « management fees » à GHM sans aucune raison objective.

On oublie qu'avant la tentative avortée de vente du siège et avant qu'on nous pousse à devoir accepter la mort dans l'âme une hypothèque du siège de Nice-Matin, c'est GHM qui s'était engagé à financer la modernisation industrielle.

On oublie que c'est sur fonds propres que Nice-Matin a dû payer les clauses de cession et les départs en PMS.

Nous, en revanche, on n'oublie pas que, persuadés que GHM, tiendrait ses engagements, tous les salariés-coopérateurs avaient finalement accepté un pacte d'actionnaires, soit le renoncement pendant 12 ans à nos droits à dividendes.

La belle affaire, nous rétorquera-t-on, le retour des dividendes n'est pas pour demain.

Sans doute, mais une entreprise qui purge sa masse salariale peut redevenir bénéficiaire...

La précision n'était donc pas si négligeable que cela, non ? D'autant que GHM ne va pas mieux. Alors que Nice-Matin, lui, va mieux.

Alors attention : le non renouvellement de CDD sur des postes structurels alors que plusieurs départs sont encore prévus au 31 décembre, les suppressions éventuelles de services entiers, voire les bruits que, nous souhaitons vivement infondés, de mutualisation inter-titres seraient dans ces conditions totalement inacceptables.

 

Côté pôle Cap, la vente des actions de l'Est Républicain "ne passe pas" auprès des syndicats, à tel point qu'un droit d'alerte a été décidé en comité d'entreprise....

Grève à l’union

Sections syndicales du journal l’union

Pas de journal le samedi 13 novembre 2010

L’assemblée générale du personnel de l’union, réunie le 10 novembre 2010 à Reims, a décidé d’envoyer un message fort au Groupe Hersant Média, et en particulier au président de son directoire, Philippe Hersant, en votant à l’unanimité une grève ayant pour conséquence la non-parution de l’union du 13 novembre, et, de fait, la non-parution des autres titres du Pôle CAP (L’Aisne Nouvelle, L’Est Eclair, Libération Champagne et L’Ardennais) imprimés à Reims.

Le personnel et ses mandants veulent obtenir, dans les meilleurs délais, une rencontre avec Philippe Hersant, afin de connaître les orientations du groupe vis-à-vis de sa presse payante et en particulier du Pôle CAP.

La vente des parts de l’union dans L’Est-Républicain au Crédit Mutuel ne doit en aucun cas être le prétexte à un quelconque “financement” du dialogue social, avec tout ce que “dialogue social” peut cacher.

De même, l’utilisation de cet argent pour rembourser à GHM, en une seule fois, le montant du récent investissement industriel, serait une aberration économique, à moins que ce soit le moyen le plus rapide pour faire remonter cette manne directement au groupe.

Le Pôle CAP et l’union ont besoin de se relancer, d’avoir les moyens de mettre en œuvre le redéploiement de leurs ventes, développer, fabriquer et imprimer de nouveaux produits traditionnels, mais aussi le web, potentiellement porteur de publicité.

C’est suite à ces explications que l’assemblée générale du personnel s’est prononcée et a voté, à l’unanimité, ce mouvement de grève pour le journal du 13 novembre 2010.

Les salariés et leurs réprésentants n’entendent pas être les fous du roi d’une mauvaise partie d’échecs : c’est le message qu’ils envoient à Philippe Hersant et à GHM.

le 11 novembre 2010

 

Droit d'alerte (Union de Reims)
Conformément à la motion adoptée le 4 novembre 2010 lors d'un comité d'entreprise extraordinaire en présence du directeur juridique de GHM, hier, les élus CGT et SNJ du comité d'entreprise ont voté "le droit d'alerte" lors d'une nouvelle réunion extraordinaire.
Après la grève du 12 novembre, cette procédure est en soi un avertissement supplémentaire à l'adresse de notre actionnaire principal. Précisément, le comité d'entreprise a mandaté son expert-comptable (le cabinet Secafi) pour faire toute la lumière sur les conditions de la cession des ventes des actions de l'Est républicain que le journal
l'Uniondétenait via ses deux filiales GCL et MMF.
En effet, contrairement à ce qui a pu être dit par ailleurs, en aucune manière cette opération n'a pour l'heure été validée par l'expert-comtable du CE.
En clair, nous voulons être sûrs qu'aucun million ne se soit évaporé au passage, tant l'usine à gaz mise au point dans les années 90 est complexe.
Restera ensuite à négocier ce qui doit être fait avec la somme que va récupérer
l'Union.
C'est évidemment un autre problème. Le SNJ estime qu'il n'est pas pertinent de rembourser en une seule fois l'avance (ou plutôt le prêt) de GHM pour financer la rotative.
Comme avec une banque "lambda", il vaut mieux rembourser progressivement, et utiliser le reliquat de la cession pour développer notre activité.
Premier syndicat de la profession, attaché à la sauvegarde de l'emploi - de tous les emplois -, le SNJ vous assure de toute sa vigilance en cette période délicate.


Evidemment, dans ce contexte, les annonces faites par GHM sur Hebdoprint et la Comareg sont les plus noires. Achetées au pic de leur activité, ces pôles de presse gratuite étaient une confortable source de revenu et avaient notamment permis d'asseoir le développement de GHM avec son extension au sud. Mais le retournement du marché des annonces en 2008 a été dramatique et laisse craindre, pour toute la PQR, une sérieuse période de vaches maigres, d'autant qu'aucun groupe de PQR n'a réellement anticipé ce transfert des annonces sur internet.

 

La Comareg, filiale du Groupe Hersant Média, va déposer le bilan

Le Groupe Hersant Media a annoncé lors d'un comité d'entreprise extraordinaire de la Comareg, qu'il demanderait la mise en redressement judiciaire de la Comareg, leader de la presse gratuite d'annonces, ainsi que de ses filiales Comareg Bretagne et SEJGA. GHM annonce en outre le dépôt prochain d'une demande de mise sous sauvegarde pour Hebdoprint. Ces différentes sociétés constituent le pôle "Presse Gratuite d'Annonces" (PGA) d'Hersant Media. A travers ses quatre imprimeries, Hebdoprint est le centre d'impression quasi-unique des journaux du pôle PGA, dont le titre phare est Paru Vendu.

Le tribunal de commerce de Lyon examinera cette demande le 30 novembre.

L'effondrement de la presse gratuite d'annonces est une mauvaise nouvelle pour la presse quotidienne régionale qui a longtemps réalisé de confortables bénéfices grâce à cette activité. Le dépôt de bilan de Comareg vise à stopper la dégradation des comptes de GHM qui est endetté à hauteur de 200 millions d'euros. GHM vient de vendre au Crédit mutuel les 27 % qu'il détenait dans L'Est républicain. 

GHM a par ailleurs annoncé avoir engagé une procédure de renégociation de sa dette bancaire estimée, selon le quotidien Les Echosà 200 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 750 millions. Des rumeurs circulent régulièrement sur de possibles cessions de titres du groupe comme Paris-Normandie, L'Union ou Nice Matin, dont la pépite, Corse Matin, fait l'objet d'études approfondies par différentes repreneurs potentiels. "Aucune offre réelle n'a été faite à ce jour pour aucun de nos titres", a répondu à l'AFP un représentant de GHM.

La Comareg emploie 1.917 salariés et Hebdoprint 624 personnes.

Reste à savoir quelles mesures seront proposées pour redresser la Comareg sachant que l'entreprise a déjà procédé à deux plans de départs ayant abouti à 250 suppressions de postes.Dans son communiqué, GHM indique simplement vouloir redresser l'activité «par la rationalisation de l'outil de production, de commercialisation et de distribution, et par une évolution rapide vers un système bimédia (papier/web) » "l'objectif est de présenter un plan de continuation de l'activité pour Comareg et ses filiales, et un plan de sauvegarde pour Hebdoprint, leur permettant de relancer leurs activités de façon pérenne".

 

 


Dans ce contexte, le plus récent comité de groupe GHM a bien entendu été particulièrement difficile.


L'heure est grave chez Hersant Média

Rien ne va plus chez Hersant Média ! Pour toutes les composantes du groupe qui s'affichent dans le rouge au premier semestre 2010, autant dire l'ensemble des sociétés à l'exception de La Provence, l'heure est à la restructuration ou à la cession. Commentaire de Dominique Bernard, en comité de groupe à Paris :"On ne peut plus maintenir artificiellement les sociétés qui perdent de l'argent". Si le message a le mérite d'être clair, il est aussi faussé par des dispositions outrageusement camouflées aux représentants du personnel, du moins depuis le mois de mai dernier en ce qui concerne la Comareg. Depuis cette date, en effet, le groupe a négocié un moratoire sur la part patronale des cotisations sociales, en d'autres termes GHM ne s'acquitte plus des cotisations Urssaf et Assedic. Fixée en août la levée du gel n'a pas été ou n'a pu être respectée et dans la foulée le moratoire étendu à tout le groupe. Selon Dominique Bernard, il s'agit là d'une "mesure importante classique" visant à "créer du passif social et fiscal" afin de "mieux positionner le groupe dans ses négociations avec les banques" . (1)
Loin de cette vision stratégique, les élus au comité de groupe et ceux du SNJ au premier rang, voient dans ce moratoire les conditions du début de la fin pour nombre des 5.500 salariés encore en poste chez GHM.
Moratoire sur les cotisations, désignation d'un mandataire ad hoc, procédure de plan de sauvegarde ce sont les trois étapes qui conduisent à celle ultime d'un dépôt de bilan. Vers laquelle de ces étapes GHM se projette-t-il ? Silence inquiétant de Dominique Bernard à ce sujet. Toute aussi inquiétante est la conclusion du rapport Secafi sur la situation du groupe au 30 juin 2010 : "Le déséquilibre financier fait peser des menaces sur l'emploi. Si bien que des projets de réduction d'effectifs pourraient bien émerger dans la prochaine période mais avec des plans d'accompagnement sociaux de droit commun cette fois-ci". De DROIT COMMUN aucune menace ne saurait être pire !

 La délégation SNJ au comité de groupe GHM
 (Jean-François Leix, Erick Leskiw, Paul Massabo, Stéphane Rousseau)

 (1) Priorité de remboursement à l'Urssaf en cas de dépôt de bilan.

 

Pour l'heure, si les rumeurs de cession de la SNPEI vont bon train, le SNJ de la SNPEI n'a aucune information vérifiée permettant de dire que la société est en cours de vente ou non. Tout cela se décide à Paris. Ce qui est certain, c'est que GHM paye aujourd'hui son aveuglement d'hier. Dans une stratégie d'expansion dans les années 1990-2007, le groupe a multiplié les acquisitions (télés, gratuits, pôle sud). Pour financer cette expansion, et pour ne prendre que l'exemple de la SNPEI, le groupe a vendu ses hebdomadaires normands. Ces très nombreux titres, vendus à une filiale de Ouest-France, avaient été achetés par Robert Hersant entre 1972 et 1980 avec les fonds de Paris-Normandie. Des fruits de cette cession, Paris-Normandie n'a bien entendu pas vu la couleur. Par contre il en voit aujourd'hui les effets. Dans un marché publicitaire récessif, Ouest-France a décidé via Publihebdos de mettre en place au Havre et à Rouen des hebdos gratuits afin de capter le marché publicitaire et priver d'un peu plus de ressources la SNPEI. Les erreurs sratégiques se payent comptant. Mais les salariés de la SNPEI ne veulent pas en faire les frais et refusent de payer par leurs emplois les ratés de leur actionnaire. C'est la menace qui pèse aujourd'hui sur la SNPEI et c'est contre cette menace que nous devons nous mobiliser.

Le SNJ de la SNPEI

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 15:58

Depuis le début de l'année le groupe GHM a régulièrement convoqué les organisations syndicales pour discuter d'un projet sur les droits d'auteur. Ce jeudi 16 septembre le SNJ a décidé d'interrompre les négociations, estimant que les propositions patronales ne tenaient pas compte de ses revendications et allaient léser la profession dans son ensemble.

Depuis la promulgation de la loi Hadopi en juin 2009, le régime des droits d'auteur a changé pour les journalistes. D'une part les contrats signés après la promulgation de la loi sont réputés « multi-supports » (un même journaliste peut être amené à travailler sur les différentes déclinaisons d'un même titre, qu'il s'agisse de l'imprimé, du Web, de la TV etc...), et d'autre part les partenaires sociaux sont invités à renégocier dans un délai de trois ans (jusqu'à juin 2012) les conditions dans lesquelles s'exerce le droit d'auteur.

Mesure phare dans l'ensemble des dispositions de la loi Hadopi, la notion de famille cohérente de presse a été instituée sans qu'il ne s'agisse d'une obligation faite aux partenaires sociaux. Ce dispositif permet à un actionnaire de regrouper tout ou partie de ses titres afin d'organiser l'échange de copie entre, par exemple, l'Union de Reims et La Provence, entre Paris-Normandie et Corse-Matin, etc... Mais la création de ce dispositif est soumis à l'approbation des salariés via leurs organisations syndicales.

Au terme des réunions de négociations entreprises au sein de GHM, le projet patronal a pris corps. Et il n'est pas acceptable. Pour une somme globale de 250€ bruts par an, le groupe entend disposer librement et de façon exclusive de toute la copie de « ses » journalistes pour une durée de 70 ans (avant que cette même copie ne tombe dans le domaine public). Libre ensuite à GHM tant de ventiler les articles dans les différents journaux du groupe que de les céder à d'autres (gracieusement ou non) moyennant une rémunération symbolique des journalistes.

A l'évidence ce projet, s'il passait en l'état, nuirait au pluralisme des titres (garant des actes d'achat de nos lecteurs...) et à l'emploi car cette mutualisation de fait permettrait de tailler plus que de raison dans les effectifs des rédactions. Et cela au détriment du contenu.

C'est donc de façon unanime que les divers représentants SNJ des titres de GHM ont quitté la table des négociations jeudi. Seuls des syndicats non représentatifs, et dans l'incapacité légale de signer le moindre accord portant exclusivement sur les collèges journalistes de GHM, sont restés à la table des discussions.

Parce que la loi Hadopi le prévoit, c'est donc désormais au sein des entreprises (et non du groupe) que les discussions vont se poursuivre.

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 15:55

 

La Lettre A, un support généralement très bien informé de la vie des médias, rapporte que le groupe GHM serait en pourparlers pour céder l'Union de Reims. Une information que le SNJ est en cours de vérifier. Une nouvelle qui est à mettre en perspective avec les déficits du groupe (plus de 80 millions d'euros à la fin 2009), avec les besoins de trésorerie 2010 (de l'ordre de 30 millions) et surtout des tentatives pour l'instant avortées de cession des murs de Nice-Matin. GHM, en quête de cash désépérement, cherche à tout prix à se refaire une trésorerie pour satisfaire un projet de recapitalisation avant la fin 2010. Dans cette perspective, alors même que l'actionnaire principal n'a pas été lésé, loin de là, en vendant la Socpresse, on peut s'étonner que GHM cherche des solutions de recapitalisation uniquement en externe, en vendant des actifs. Un comité de groupe, initialement prévu le 13 juillet mais dont la date est désormais non fixée, devrait permettre à l'actionnaire de clarifier pour les organisations syndicales sa stratégie dans les mois qui viennent. Mais ne serait-ce qu'une rumeur de vente de l'Union de Reims ne peut qu'inquiéter les salariés de tous les titres de GHM. Le SNJ va rester vigilant.

 

 

Extrait de la Lettre A : 

Philippe Hersant serait actuellement en négociation avec le belge Rossel (La Voix du Nord) pour lui céder L'Union de Reims. Le Groupe Hersant Média (GHM), qui doit trouver d’ici décembre 30 millions € pour satisfaire ses banques BNP Paribas et Natixis (LLA nº1454), ne parvient pas à revendre sa filiale de gratuits Comareg. 

 

 

http://www.lalettrea.fr/journalistes-medias/2010/06/11/philippe-hersant%2C83910650-BRL-login

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 09:24

Beau résultat des journalistes SNJ aux élections profesionnelles au sein de l'Est-Eclair, un titre de la constellation GHM.  Organisées mardi 27 et mercredi 28 avril 2010, les élections  ont vu le succès du SNJ, tant au CE qu'en DP, puisque les huit candidats présentés par la section ont tous été élus. Le taux de participation s'est élevé à plus de 80 % ce qui renforce encore la représentativité du SNJ. La section du SNJ de la SNPEI se félicite de ce résultat (et félicite bien sûr la section de l'Est-Eclair) qui montre à l'envi que le Syndicat national des journalistes demeure la référence syndicale auprès des rédactions, quand bien même d'autres organisations syndicales tentent à la suite d'un entrisme forcené de le déboulonner.

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 09:17

Les projets de vente du siège de Nice-Matin n'ont pas fini de faire remuer le groupe GHM. De nombreux salariés des titres du groupe ont exprimé leur solidarité avec les Niçois. 

Les élus du comité d'entreprise de L'UNION réuni ce lundi 26 avril 2010 ont ainsi apporté leur soutien et ont exprimé leur solidarité aux salariés du groupe Nice Matin qui protestent contre le projet de vente du siège de leur journal.
Les salariés des entreprises du groupe GHM et la pérennité des dites entreprises n'ont pas à subir les conséquences des choix stratégiques hasardeux du passé.Aux dernières nouvelles le dialogue semblait avoir repris de façon un tout petit peu plus sereine à Nice-Matin, le groupe GHM ayant annoncé la "suspension", mais non l'annulation de son projet.

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 16:27

Grèves à répétition, démission du PDG, rumeurs de vente : Nice-Matin, fleuron du pôle sud de GHM, est en pleine tourmente. Le SNJ de la SNPEI apporte son soutien le plus total aux salariés qui, inquiets de projets à demi-avoués de GHM, luttent pour faire respecter leurs conditions de travail et la pérennité de leur outil tant industriel que rédactionnel.

Quand Groupe Hersant Media avait racheté le pôle sud (160 millions d'euros), le groupe avait annoncé, urbi et orbi, sa volonté de se recentrer sur la PQR. Mais trois crises au moins ont plombé sa stratégie. D'une part le lectorat s'est brusquement effrité, d'autre part les titres Paru-Vendu ont cessé d'être la réserve de trésorerie de GHM et enfin la crise économique mondiale a fait fondre en 2008-2010 les ressources publicitaires. Un triple événement que les analystes de GHM n'avaient pas prévu. Il se raconte que le groupe, pour boucler la fin d'année, alors qu'il est sous la pression des banques, doit trouver 30 millions d'euros...

C'est dans ce contexte que survient la crise à Nice-Matin, une crise qui a des répercussions à La Provence mais aussi, dans une moindre mesure, à l'Union et à la SNPEI. Faute de cash fin 2010, l'issue de cet exercice budgétaire promet d'être sanglant pour l'emploi. Et cela sans réelles perspectives de développement.

Récemment, c'est le projet de vente du siège de Nice-Matin qui a mis le feu aux poudres. Des rumeurs insistantes, certes démenties par GHM (mais on sait qu'un démenti ne vaut que jusqu'à la conclusion d'un éventuel contrat), font état de la vente du journal tout entier, le groupe Bolloré serait à l'origine de la manoeuvre, et cela quand bien même Nice Matin va être doté d'une rotative neuve en 2011. En fin de semaine, à la suite de plusieurs conflits sociaux, les salariés du groupe Nice-Matin se sont mis 
en grève et ont fabriqué un journal de huit pages distribué à la place des éditions habituelles 
de Nice-Matin, Corse-Matin et Var-Matin. 
Cette décision intervient après la confirmation par 
le directeur du groupe Hersant Media (GHM), Dominique Bernard, du projet de cession de la maison mère,
 à Nice. « Un projet de lease-back (cession bail) 
comme celui de la direction nous obligerait à payer 
3 à 5 millions d’euros de loyer », ce qui grèverait gravement les comptes du journal, selon Jean-François Roubaud, le délégué SNJ et représentant de l’intersyndicale. Les salariés s’étaient déjà mis en grève les 1er et 6 avril. GHM a annoncé la "suspension" de ce projet, mais pas son annulation.

GHM a sommé le PDG du titre, Eric Debry, de faire signer aux représentants syndicaux une lettre reconnaissant leur responsabité dans l'édition de ce "journal de grève". Mais les choses semblent s'être mal terminées : le Pdg a démissionné jeudi dans la soirée, rapporte l'agence Presse News. Eric Débry a écrit une lettre aux représentants syndicaux, à la demande de GHM, pour les informer de l’intention du groupe de mener des poursuites judiciaires à l’encontre des syndicats si l’utilisation frauduleuse de l’outil industriel et des actions attentant à la réputation de Nice matin se poursuivaient, indique Presse News. Face au refus des deux délégués syndicaux de signer le document, Éric Debry, aurait choisi de démissionner. Le quotidien n'est pas paru vendredi. Et l'intersyndicale, pour que la situation redevienne normale, demande à GHM de refuser la démission d'Eric Debry, quitte à le maintenir aux manettes de Nice Matin.

C'est aussi dans ce contexte que des medias – alors même que GHM a démenti tout projet de la sorte – font état d'une possibilité de la vente du titre tout entier à un groupe italien adossé à Bolloré.

Clairement, GHM fait feu de tout bois pour tenter compenser les pertes liées à ses choix stratégiques et n'adopte pas une politique de transparence complète avec les organisations syndicales.

Si, pendant deux ou trois ans, l'achat du groupe Paru-Vendu a semblé rentable, le cash qu'il a exigé a gelé des projets industriels qu'on ne reverra pas de sitôt, Paru-Vendu étant désormais dans les plus grandes difficultés. Des difficultés tout aussi visibles dans le pôle sud dont les deux entités avaient été achetées à prix fort (160 M€) à l'époque et qui désormais semblent sur la sellette.

Qui paiera les pots cassés ? Les salariés de tout le groupe GHM, bien sûr. A l'exemple des confrères de Nice Matin, mobilisons-nous pour éviter toute dérive.

Le SNJ de la SNPEI

Pour en savoir plus : http://www.libemarseille.fr/henry/2010/04/d%C3%A9mission-du-pdg-de-nicematin-selon-des-salari%C3%A9s.html

http://www.marsactu.fr/2010/04/22/selon-la-lettre-a-lediteur-du-corriere-dela-sera-sinteresserait-a-nice-matin-grace-a-bollore/

http://www.sosnicematin.com/sosnicematin/Actu/Entrees/2010/4/19_Des_milliers_de_coeurs_debout.html

 

 

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 12:08

Olivier Biscaye, le sémillant directeur des rédactions de Var Matin et Nice Matin (groupe GHM), qui avait fait un tour en Normandie quand GHM y avait encore des hebdos, est en butte avec ses journalistes. Ils ont déposé une motion de défiance pour dénoncer, entre autres, le mélange des genres entre journalisme et soutien partisan à certains hommes politiques locaux. Deux liens :

 

http://www.lepost.fr/article/2010/03/10/1981272_les-journalistes-votent-a-l-unanimite-une-motion-de-defiance-contre-olivier-biscaye.html

 

http://www.marsinfos.fr/2010/03/11/presse-locale-et-politiques-locaux-et-si-on-arretait-tous-detre-hypocrites/


 

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 12:06

Tous les journaux du groupe GHM sont tentés par la mise en ligne payante d'informations. Une façon de surfer sur la vague Web et de tenter d'en dégager des marchés publicitaires. Une recette gagnante ? « Le marché publicitaire n'est pas à la hauteur pour soutenir le coût d'un site Internet », tranche, dans une interview à la RSR, l'administrateur délégué du groupe Hersant Jacques Richard. Une première expérience à méditer car désormais nos entreprises parient beaucoup sur Internet, en dépouillant de moyens les rédactions traditionelles, et opur un bénéfice plus qu'incertain.

Toute l'interview de Jacques Richard est disponible sur le site suivant : http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=11911044

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 10:17
 
Olivier Biscaye, qui a fait ses armes en haute et basse Normandie, est au coeur d'une motion de défiance prise par les journalistes de Var Matin. Campagne politique "droitière", proximité avec les pouvoirs locaux, management brutal: tout y passe. Décidément, GHM n'a pas de chance avec son pole sud.
 
 
 
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