Entre 200 et 400 personnes se sont retrouvées hier après-midi à l'appel du SNJ et de la Filpac devant le ministère du Travail où une délégation de représentants nationaux et des différents titres de GHM a été reçue par Bruno Dupuis, conseiller de Xavier Bertrand. Vincent Peyrègne, conseiller de Frédéric Mitterrand était également présent. Il a redit le soutien du ministre qui avait rencontré une délégation du SNJ dimanche soir.
Il s'agissait "d'une première réunion", a souligné le conseiller du ministre qui semble vouloir ramener les représentants de GHM et Rossel, mais aussi du SPQR, autour de la table.
De notre côté nous avons réclamé des négociations transparentes, avec toutes les parties du dossier et la non-liquidation de Paris Normandie. "Nous ne pouvons arrêter une procédure collective", a répondu Bruno Dupuis. "Mais plusieurs sorties sont possibles", évoquant une prolongation de la période d'observation mais aussi des dispositifs pour "conforter une offre de reprise et trouver les solutions les plus favorables à l'emploi".
Nous avons insisté à nouveau sur un modèle initié par Philippe Hersant : faire fi de la négociation et aller directement régler le dossier au tribunal de commerce. Modèle qui pourrait se reproduire à l'envi demain dans la presse.
Les conseillers ont bien capté le message et la détermination du SNJ et de la Filpac à obtenir enfin un dialogue social digne de ce nom. Dialogue qui, pour le moment, est resté un dialogue de sourd face à l'actionnaire principal de GHM. Depuis la Suisse, Philippe Hersant aurait-il coupé toute liaison avec la France ? La manière dont il traite les salariés de France mais aussi des territoires d'Outre-Mer laisse en tout cas le penser.
Plusieurs arrêts de travail devraient fortement perturber la parution d'un certain nombre de titres de GHM mais aussi plus globalement de la PQR. Le SNJ réaffirme sa solidarité avec ces initiatives.
Il lance lui aussi une mobilisation forte en région mais aussi dans la presse nationale pour le 11 avril, jour où le tribunal de commerce du Havre se prononcera sur l'avenir de la presse normande. Un signal fort doit être envoyé ce jour-là pour marteler ce message : "La presse est un espace essentiel du débat démocratique ; la survie de nos emplois, c'est la survie de cet espace".